INSTITUT FRANÇAIS DES ARTS EQUESTRES /// OFFICIEL ©

/// L'EQUITATION DE TRADITION FRANÇAISE

PATRIMOINE CULTUREL IMMATERIEL DE L'HUMANITÉ /// UNESCO

Inscrit en 2011 sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, « l’équitation de tradition française est un art de monter à cheval ayant comme caractéristique de mettre en relief une harmonie des relations entre l’homme et le cheval. Les principes fondamentaux de l’éducation du cheval sont l’absence d’effets de force et de contraintes ainsi que des demandes harmonieuses de l’homme respectant le corps et l’humeur du cheval ».

L’Art Equestre de tradition Française s’affiche désormais comme un patrimoine à préserver et surtout à faire perdurer en France et dans le monde.

Pour comprendre l’importance de l’équitation « à la française », il est nécessaire de se plonger dans le passé et de découvrir comment l’équitation classique est née…

C’est en 1547 que Henri II aurait jeté les premiers éléments d’une académie d’équitation en France.

En 1571 Henry III envoie son écuyer M. de Sourdis acheter des chevaux en Italie. Sourdis aurait ramené avec lui le gentilhomme français Antoine de Pluvinel alors élève dans une académie napolitaine.

En 1593 est publié le traité de Salomon de La Broue, écuyer de la Grande Écurie du Roi « des préceptes du CavalerOice françois », premier traité

d’équitation écrit par un écuyer français. Il inaugure en France l’équitation académique et rejette l’emploi de la force et la contrainte.

En 1594, Antoine de Pluvinel premier écuyer sous Henri III et Henri IV, est autorisé à fonder à Paris.

une académie destinée à perfectionner la noblesse française dans « l’exercice de monter à cheval ». Dans cette académie est enseigné « l’art de

l’équitation ».

À la fin du XVIe siècle l’enseignement de l’équitation d’école faisait partie intégrante de l’éducation de « l’homme de qualité ». Partout en Europe s’ouvraient des académies.

En 1612, est donné Place Royale, future Place des Vosges, à l’occasion des fiançailles de Louis XIII et d’Anne d’Autriche un grand carrousel ordonnancé par Antoine de Pluvinel. La présentation de la belle équitation fait partie des fastes de la couronne.

En 1680 est créée l’École de Versailles par la réunion de la petite écurie et de la grande écurie du roi.

Au XVIIe siècle c’est la France qui donne le ton. L’équitation à la française se démarque, et deux grands noms dominent cette période : Pluvinel et

Newcastel. Par son rôle et ses écrits, Antoine de Pluvinel s’imposa comme le chef de l’École Française. La création de l’École de Versailles inaugure une nouvelle période ou l’École Française rayonne.

Au siècle des lumières, on assiste à la maturation des idées héritées de la Renaissance. La raison et la rigueur deviennent inséparables d’une réflexion scientifique empreinte de cartésianisme. La connaissance progresse.

C’est dans cette mouvance que s’inscrit l’équitation du XVIIIe siècle devenant moins empirique et plus rationnelle. L’équitation française atteint un niveau

de sophistication sans précédent et l’école de Versailles un niveau de rayonnement jamais égalé.

En 1715, François Robichon de La Guérinière ouvre une académie rue de Tournon à Paris. Et en 1730 il est nommé écuyer du Roi au Manège des Tuileries. Son école avec celle de Versailles forge la réputation de l’École Française.

Le 8 août 1793 la Convention nationale vote le décret de suppression de toutes les académies et sociétés littéraires, patentées ou dotées par la nation. L’école de Versailles doit fermer !

En 1796 le Directoire décide de créer à Versailles l’École nationale d’Équitation dont l’enseignement militaire est bien éloigné des principes de

l’Équitation classique. Cette école prit en 1798 le titre d’École d’instruction des troupes à cheval.

En 1796 le Directoire décide de créer à Versailles l’École nationale d’Équitation dont l’enseignement militaire est bien éloigné des principes de

l’Équitation classique. Cette école prit en 1798 le titre d’École d’instruction des troupes à cheval.

Au début du XIXe siècle la chute de l’Ancien Régime ayant provoqué l’émigration de la noblesse, il ne reste plus en France que quelques écuyers formés selon les principes de l’École de Versailles.

La mode du cheval de pur-sang anglais est plus adaptée aux nouveaux besoins de la guerre et de la chasse. Il est taillé pour la vitesse. Son équilibre naturellement plus axé sur les épaules et ses allures plus rasantes que les chevaux de type ibériques, influence fortement l’équitation.

Le XIXe siècle voit la fin définitive de l’École de Versailles. Aujourd’hui, il est paradoxal de constater, que l’Art Équestre Français est plus représenté à l’étranger par l’École Portugaise ou l’école Royal Andalouse qu’en France.

C’est ce triste constat qui a fait naître chez Audrey et Robin HASTA LUEGO l’envie de faire renaître en France la qualité de son héritage équestre. Ils ont donc décidé de créer l’Institut Française des Arts Équestres, un lieu dédié au Cheval et à l’Art Équestre Français, une recherche de technique et de perfection dans le respect et la compréhension du cheval. Au-delà des bases, ils y développent l’équitation de demain, continuité de l’enseignement des grands écuyers, par l’approfondissement de l’entraînement du Cheval, du travail de la légèreté en haute école et l’ouverture sur l’équitation sans bride et en liberté ou encore une véritable Académie Française d’Art Équestre vouée à former et suivre les futurs représentants de l’équitation classique et moderne Française.